« Grâce aux salariés, notre Cuma maîtrise les coûts d’entretien des machines »
La Cuma de la Saône et du Planey compte sur deux salariés pour la maintenance et la conduite du parc de matériels.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Notre objectif est d’avoir des matériels bien entretenus pour limiter les imprévus et donc réduire les coûts », insiste Antoine Faucogney, le président de la Cuma de la Saône et du Planey. Cette dernière a choisi d’intégrer deux salariés, notamment pour gérer et entretenir son parc matériel.
Basée à Aboncourt-Gesincourt en Haute-Saône, cette Cuma fédère 60 adhérents, principalement des polyculteur-éleveurs, répartis dans un rayon de 20 à 25 km. Elle compte aujourd’hui environ 85 machines. Lors de la construction du nouveau bâtiment, il y a une dizaine d’années, elle a choisi d’intégrer des salariés. « L’objectif de départ était de soulager les responsables des différentes machines, en assurant le suivi et l’entretien du parc. Leurs missions sont aujourd’hui plus larges », retrace Antoine.
De multiples services
L’équipe est actuellement composée de Franck Sanchez et François Boudy. Ils sont arrivés depuis moins de trois ans, mais bénéficient tous les deux d’une expérience d’environ 30 ans en exploitations agricoles. Ces deux salariés sont complémentaires : François gère majoritairement la mécanique, alors que Franck s’occupe de l’administratif. Ensemble, ils entretiennent et organisent l’utilisation des machines de la Cuma. « Ils limitent les pannes et l’immobilisation du matériel. Ils prolongent également la durée de vie des machines. Il en résulte une meilleure maîtrise des coûts et un accès plus aisé à du matériel performant » argumente Laurent Darosey, vice-président de la Cuma.
D’autres missions font désormais partie de leur quotidien. Ils peuvent notamment assurer la conduite du matériel chez les adhérents. Pour cela, une réunion est organisée tous les vendredis. Les adhérents expriment alors leurs besoins en chantier et en mains d’œuvre. En complément, un atelier de réparation des machines extérieures à la Cuma, uniquement réservé aux adhérents, a vu le jour. Son but est de proposer un service de proximité à des tarifs limités par rapport à une concession. L’heure de réparation est ici facturée 40 €/h alors que la conduite de matériel coûte 20 €/h.
L’entretien des machines de la Cuma est quant à lui passé en frais généraux, qui sont intégrés dans chaque section. Ainsi, pour une section comme le semis (composée d’un semoir monograine et d’un semoir à céréales), les parts sociales et les coûts d’utilisation sont payés par machine.
Gestions du personnel
Les salariés gèrent leur temps de travail, sur une base annualisée de 35 heures hebdomadaires et notent leurs heures effectuées. « Nous sommes devenus responsables des ressources humaines », s’amuse le vice-président. Avec son président, il le reconnaît, « pour l’entretien comme l’administratif, nous sommes en zone de confort ! On ne saurait plus faire sans ». Toutefois, l’âge des deux salariés pose la question de leur futur remplacement. S’il leur reste quelques années avant la retraite, le président comme le vice-président réfléchissent déjà à l’accompagnement de leurs successeurs pour assurer une bonne continuité.
(1) Virgil Deret, Valentin Garnery, Nathan Billard, Maxence Patin et Nolan Horiot.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :